Isabelle

27/07/2015 20:33

J'avais alors vingt ans, la vie me semblait belle.

En ces jeunes années, tout en moi s'exaltait.

Sans cesse ma pensée volait vers Isabelle :

Demoiselle toute belle : fleur qui s'épanouissait.


 

Quand je la rencontrais au hasard de ma route,

Soudain, je rougissais, et je ne savais plus

Si j'allais l'appeler ou m'enfuir, en déroute.

Oh ! Rebelle Isabelle, pourquoi ne t'ai-je plû ?


 

Et, tel un papillon, remplie d'indifférence,

Fraîche, de blanc vêtue, tu allais ton chemin.

Quand le brumeux lointain voilait ta robe blanche

Dans un noir désespoir, je sombrais de chagrin.


 

Toi, soleil de ma vie, sans toi, je veux bien vivre,

Si, dans ma nuit sans fin, je puis rêver enfin

Qu'un seul de tes sourires m'enveloppe et m'enivre.

Colombe, dans ma tombe, sois mon rayon divin.